Portraits vignerons


Portraits vignerons

A la rencontre des hommes et des femmes de talent.

Le Languedoc Cœur d’Hérault, c’est en outre un vignoble ensoleillé et abrité par les reliefs, particulièrement favorable à l’élaboration de grands vins. La destination se distingue d’ailleurs par sa quête de l’excellence. Le territoire viticole recèle en effet des appellations de qualité, dont la réputation n’est plus à faire.

Quant aux vignerons, ils portent haut les couleurs des traditions du « Languedoc, Cœur d’Hérault » : la générosité et la convivialité. Véritables passionnés, ils vous feront partager leurs savoir-faire millénaires, auxquels ils sont fondamentalement attachés.

Pour cette année, nous sommes partis à la rencontre d'un domaine qui s'est installé il y a 4 ans en Vallée de l'Hérault et qui participe pour la première fois au concours !

Pourriez-vous nous parler un peu de vous et de votre équipe ? Quelles sont vos parcours et expériences qui vous ont menés à devenir vignerons au sein de ce domaine ?

Je m’appelle Clément Labry, âgé de 30 ans et vigneron au Mas de Fobis, qui est une exploitation de 5 hectares à La Boissière. En 2014 j’ai intégré le BTS technico-commercial vin et spiritueux à Agropolis, et j’ai poursuivi mes études en licence professionnelle « commerce des vins et réseaux de distribution » à l’école Sup Agro à Montpellier. A la suite de quoi j’ai travaillé comme commercial dans une entreprise de négoce du sud de la France.

Quel est l'héritage familial ou l'histoire personnelle qui a conduit à la création de votre domaine viticole ?

Je suis la 4ème génération de vignerons sur l’exploitation. J’ai toujours baigné dans le monde du vin. En plus de l’exploitation mon père était directeur de cave coopérative. Jusqu’à l’âge de 5 ans, je vivais dans l’appartement de la cave coopérative ce qui a dû jouer un rôle étroit avec mon envie de travailler dans ce milieu. En 2018, suite au décès de mon père, j’ai arrêté mon travail de commercial pour reprendre l’exploitation familiale. Dans un premier temps en coopérative, et en 2020 j’ai commencé à vinifier pour moi-même.

Quels sont les cépages et appellations présents sur votre domaine et pourquoi les avez-vous choisis ? ?

Le domaine est situé aux portes des Terrasse du Larzac mais ne possède pas d’appellation. Je produits donc uniquement en « Vin de France » ou en « IGP pays d’hérault ». Pour ce qui est des cépages, je produits du carignan, cinsault et syrah qui sont des cépages autochtones très adaptés à la région et typique du terroir. J’ai aussi en production du chardonnay et cabernet, originaires d’autre régions de France, choisis pour leurs qualités organoleptiques.

Quelles particularités de terroir de la Vallée de l’Hérault se reflètent dans le goût de vos vins ?

Le climat méditerranéen de la vallée de l’Hérault permet d’avoir des vins très fruités et concentrés. Sur le terroir particulier de La Boissière, qui est un terroir au climat plus frais, cela permet d’apporter de la fraicheur aux vins.

Avez-vous des initiatives ou des pratiques spéciales en matière de durabilité ou d'agriculture biologique sur votre domaine ?

Depuis 2020 je suis labélisé HVE et mon principe, que ce soit à la vigne ou en cave, est d’utiliser le moins d’intrants possible.

Pouvez-vous nous parler des évènements que vous organisez ou des dégustations sur place ?

Actuellement je n’organise pas d’évènement sur le domaine. Je reçois sur rendez-vous pour des dégustations et ventes. Je participe à de nombreux évènement locaux autour du vin tout au long de l’année comme par exemple « place au terroir » organisé par la CCVH.

Comment choisissez-vous les noms de vos vins ? Y a-t-il une signification particulière derrière eux ?

Comme je travaille en mono-cépage, j’essaye de trouver un synonyme ou une ancienne façon de nommer le cépage comme par exemple ma cuvé 100% cinsault que j’ai nommé « Cinq Saou » qui était le nom donné au début du XXème siècle dans l’Hérault et qui, en patois, signifiait cinq seaux. Ce cépage étant à la base un gros producteur, on disait qu’une souche pouvait donner cinq seaux. !

Quels sont les aspects les plus gratifiants de votre métier de vigneron ?

Travailler en extérieur, dans et avec la nature, ainsi que de pouvoir maitriser la fabrication d’un produit du début à la fin sont les points les plus gratifiants pour moi dans ce métier.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confronté en tant que producteur de vin dans la vallée de l'Hérault ?

Une des difficultés mais qui n’est pas forcément liée à la vallée de l’Hérault est une forte augmentation des charges, et une forte difficulté à trouver du personnel saisonnier. Les difficultés locales sont surtout liées aux changements climatiques, et d’essayer de trouver des solutions, autant en cave qu’à la vigne pour s’adapter aux fortes chaleurs et au manque d’eau ainsi qu’aux épisodes de gel de plus en plus fréquents.

Y a-t-il des anecdotes ou des moments particulièrement mémorables dans l'histoire de votre domaine que vous pourriez partager ?

Mon domaine étant assez récent je n’ai pas d’anecdotes particulières, mais je profite de cette question pour remercier ma famille mes amis et les vignerons qui m’entourent de m’avoir aidé lors de mon installation, et qui m’aident encore aujourd’hui. L’une des grandes valeurs de notre métier c’est l’entraide !